Comment interpréter un thermogramme ? Comment interpréter les images thermiques ? 

Comprendre ce que montre une image thermique

Un thermogramme n’est pas une photo couleur : c’est une cartographie de températures apparentes. Chaque teinte correspond à une valeur comprise dans une échelle choisie, rendue via une palette (gris, fer, arc-en-ciel…). Interpréter, c’est relier ces couleurs à la réalité du procédé : matériau, environnement, dynamique thermique, objectif qualité/sécurité.

Trois paramètres dominent la lecture : échelle (min/max), émissivité (capacité d’un matériau à émettre l’infrarouge) et distance/optique (résolution spatiale, taille de point). Une échelle mal réglée déréalise les écarts; une émissivité incorrecte fausse les valeurs; une optique inadaptée “moyenne” des zones hétérogènes.

Palette, échelle et émissivité : le trio à maîtriser

Les pièges d’interprétation et comment les éviter

Sur surfaces brillantes (aluminium, inox polis), un “point chaud” peut être un reflet d’une source hors champ. Solution : modifier l’angle, matifier la zone (ruban noir, peinture haute température), ou utiliser un pyromètre et/ou une caméra avec filtre spectral adapté au matériau observé.

La mise au point et la taille de pixel projetée sont déterminantes. Des défauts sur PCB ou des micro-cibles nécessitent optiques macro et caméras à haute résolution (par exemple, caméras thermiques fixes OPTRIS), pour éviter de “diluer” un point chaud sur plusieurs pixels.

• atmosphère perturbatrice (vapeur, poussière) : prévoir une fenêtre adaptée, une purge d’air et des seuils robustes.
• angle trop rasant : l’émissivité apparente varie; viser au plus perpendiculaire.
• comparaison dans le temps : toujours conserver palette et échelle identiques, et des zones d’intérêt (ROI) stables.

Quand en a-t-on besoin ?

Partout où la température influence la qualité, la sécurité ou le rendement :

• métallurgie : homogénéité avant trempe, contrôle de coulée, détection de surchauffe locale.
• verre et céramique : gradients de four, tensions internes, uniformité de cuisson.
• électronique/PCB : points chauds furtifs, validation de dissipation thermique, R&D sur micro-composants.
• maintenance prédictive : connexions électriques, roulements, isolation; prévention des pannes.
• sécurité incendie : détection précoce sur silos, convoyeurs, stocks; levée de doute par imagerie.
• agroalimentaire : contrôle non destructif de cuisson/refroidissement, homogénéité de surface.

Demandez un devis gratuit

comment se déroule notre prestation ?

Notre approche vise une solution opérationnelle, du capteur à la décision. Nous intervenons en conseil, configuration, installation, formation et support continu.

• cadrage : objectifs (qualité, sécurité, rendement), températures visées, matériaux, contraintes (ATEX, hygiène, environnement).
• pré-étude/POC : tests sur site ou en labo avec caméras thermiques fixes OPTRIS et/ou pyromètres; choix optiques et filtres; premiers critères d’alarme.
• ingénierie : positionnement mécanique, protections (fenêtres, refroidissement, purge d’air), interfaçage IT/OT (E/S analogiques, Ethernet, Profinet), cybersécurité et stockage.
• intégration régulation : couplage à des régulateurs et unités de puissance (PID, consignes, seuils et sécurités matérielles).
• mise en service : réglage d’émissivité, gabarits d’analyse (ROI, profils, histogrammes), validation croisée avec capteurs de référence, formation des équipes.
• exploitation/suivi : affinement des seuils, rapports périodiques, maintenance et calibration, extension multi-lignes.

délais typiques : de quelques jours (diagnostic, POC) à plusieurs semaines (intégration sur ligne). pré-requis : accès aux zones, informations process, disponibilité des équipes, points réseau/énergie.

interlocuteurs dédiés : chef de projet, expert capteurs, automaticien/IT-OT, formateur. garanties : procédures de réception, critères mesurables (stabilité, répétabilité), et plan d’amélioration continue.

Être rappelé par un expert

Y a-t-il des obligations réglementaires ?

Interpréter un thermogramme n’est pas réglementé en soi. En revanche, son usage s’inscrit dans vos cadres existants : sécurité incendie (complément des systèmes certifiés), zones à risques ATEX (choix des accessoires et procédures), exigences qualité (traçabilité, audits), et conformité IT/OT (gestion des données, cybersécurité). Nous vous aidons à cartographier ces exigences et à intégrer l’imagerie thermique dans vos dispositifs déjà en place.

conseils d’experts et bonnes pratiques

• verrouillez l’échelle pour toute série comparative; notez min/max et palette dans le rapport.
• réglez et documentez l’émissivité; si besoin, augmentez-la localement (ruban noir, peinture mate).
• optimisez la focale et la distance : la cible doit couvrir suffisamment de pixels pour éviter le “moyennage”.
• contrôlez l’environnement : vitres de protection adaptées, purge d’air, écrans anti-reflets.
• combinez caméra et pyromètre : vision globale + valeur de régulation rapide et stable.
• validez sur le terrain : corrélation avec thermocouples, conditions de prise de vue consignées.
• standardisez : ROI, profils, règles d’alarme, rapports automatiques pour réduire la variabilité opérateur.

exemples d’interprétation pas à pas

cas 1 – four céramique : échelle fixée 600–950 °C, palette fer, ROI par zone; comparaison lot A vs lot B, profil transversal pour vérifier l’homogénéité; seuil d’écart max 25 °C entre zones, alarme si dépassé.

cas 2 – PCB en R&D : optique macro, distance courte, émissivité calibrée sur vernis; profil linéaire sur régulateur de tension, capture à 200 ms; identification d’un point chaud fugace, recommandation de dissipateur/re-routage.

Questions fréquentes

Caméra thermique fixe ou pyromètre : que choisir ?

La caméra surveille des zones étendues, détecte des motifs et des dérives; le pyromètre mesure un point avec rapidité et précision pour la régulation. Souvent, le meilleur système associe les deux, reliés à des régulateurs et unités de puissance pour piloter le procédé. En savoir plus.

Quelle précision espérer ?

Selon la gamme et le réglage d’émissivité, la précision absolue peut être de l’ordre de quelques degrés, la reproductibilité encore meilleure. La clé est le calage terrain (comparaison à une référence) et la stabilité des conditions (échelle, palette, distance, angle).

Peut-on automatiser l’interprétation ?

Oui : isothermes, seuils, profils, détection d’anomalies. Nous configurons des règles d’alarme et des gabarits d’analyse, et pouvons intégrer des algorithmes avancés selon vos besoins (qualité ou sécurité).

Combien de temps pour être opérationnel ?

Un diagnostic peut être réalisé en quelques jours. Un pilote simple se met en place en 1 à 3 semaines; une intégration de ligne complète peut demander plusieurs semaines selon l’environnement et l’IT/OT.

Pour approfondir sur notre site

Vous souhaitez aller plus loin sur l’imagerie thermique et sa mise en œuvre ? Consultez ces pages pour compléter votre lecture et faciliter vos choix d’équipement et de méthodes.

• Caméras thermiques fixes OPTRIS pour la surveillance industrielle
• Pyromètres infrarouges OPTRIS pour mesures ponctuelles rapides
• Mesure de la température par rayonnement infrarouge : principes et bonnes pratiques
• Formation à la thermographie infrarouge et logiciels OPTRIS
• Installation de caméras thermiques industrielles clé en main

Aller plus loin avec une solution clé en main

Transformer un thermogramme en décision fiable exige des capteurs adaptés (caméras thermiques fixes OPTRIS, pyromètres), une intégration régulée (régulateurs et unités de puissance) et une méthodologie claire (échelle, émissivité, ROI, validation). Notre équipe vous accompagne de l’étude à l’exploitation, pour gagner en qualité, sécurité et performance, sans surcharger vos équipes.

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